Chers lectrices et lecteurs, nous voilà de retour après un repos bien mérité ! C’est avec une grande joie que nous vous retrouvons en cette rentrée universitaire 2024. Pour l’occasion, nous vous proposons un bref compte rendu des quelques évènements et actualités ayant marqué la période estivale, que vous avez peut-être manqués.
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Rubrique nationale
Comment écrire sur la période estivale 2024 en France sans mentionner les Jeux Olympiques grandioses qui se sont tenus entre le 26 juillet et le 11 août, et qui se prolongent pour notre plus grand plaisir jusqu’au 8 septembre ? Ces jeux furent l’occasion pour les Français et le monde entier de redécouvrir notre patrimoine, que ce soit à travers les lieux investis (le Grand Palais pour les épreuves d’escrime, d’escrime fauteuil, de taekwondo et de para taekwondo, les quais de Seine pour la cérémonie d’ouverture et plus particulièrement le nouvellement dénommé « pont d’Aya Nakamura » !, la place de la Concorde pour les épreuves de skateboard, de BMX freestyle park, de breaking et de basket 3×3, pour ne citer qu’eux…) ou à travers les athlètes qui se sont brillamment imposés aux yeux d’au moins 6 millions de visiteurs.
Ces derniers ont également permis le rayonnement à l’internationale de nombreuses villes françaises hors de la région parisienne, comme Marseille (voile), Nice (football), Bordeaux (football), Châteauroux (tir), Lyon (football), sans oublier l’outre-mer avec Tahiti (surf). Jeux de tous les records, l’édition Paris 2024 a prouvé que la France, avec ses 64 médailles, restait un pays influent dans le paysage sportif à l’échelle mondiale. Espérons que les Jeux Paralympiques en cours offriront le même spectacle.
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Rubrique politique
Depuis les résultats des élections législatives du 7 juillet dernier jusqu’à maintenant, aucun premier ministre n’a été nommé par le Président de la République E. Macron… mais alors, que s’est-il réellement passé ? Après la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) qui a obtenu une majorité relative à l’Assemblée nationale, il est coutumier pour l’ancien Premier ministre de démissionner, et pour le président d’en nommer un nouveau au sein du parti élu par les représentants du peuple souverain.
Cependant, lorsque G. Attal a remis sa démission, le chef de l’Etat a fermement refusé, invoquant vouloir « assurer la stabilité du pays », pour finalement se soumettre aux résultats des urnes le 16 juillet… sans pour autant nommer un nouveau Premier Ministre.
Dans les faits, le gouvernement démissionnaire de G. Attal est toujours en place, afin, selon le Président, de « laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir des compromis ». Il est alors légitime de se questionner sur la légalité, et par conséquent la constitutionnalité de cette décision ; la démission du Premier ministre et de son gouvernement est une tradition juridique, si bien qu’il est presque impossible de sanctionner un non-respect de cette règle. En effet, seul l’article 8 de la Constitution encadre le rôle du Premier ministre et ce dernier ne donne aucun délai spécifique au Président pour mettre fin au mandat du chef du gouvernement.
Comme le précise D. Rousseau, constitutionnaliste, « le fonctionnement d’un gouvernement démissionnaire est issu de traditions politiques et est régi par un régime juridique de bon sens : il ne faut pas qu’il y ait de vide. » Par conséquent, le gouvernement démissionnaire a été conduit à gérer les affaires courantes le temps des Jeux olympiques et paralympiques.
Ce 5 septembre, le Président a finalement choisi Michel Barnier, membre historique du parti les Républicains mais surtout ancien commissaire européen à deux reprises. Choix qui prend sens lorsque l’on sait que le déficit budgétaire français s’élève à plus de 5% du PIB en 2023…
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Rubrique internationale
Durant le mois d’août 2024, l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance), organisation fondée par les Nations Unies en 1946, tire la sonnette d’alarme concernant la situation dramatique sévissant en République démocratique du Congo. Cette crise humanitaire passée sous le radar médiatique ne fait que s’accentuer, pour atteindre un stade critique.
En effet, la population est prise entre les feux de l’armée congolaise et des groupes rebelles comme le M23. Les enfants sont alors enlevés et capturés pour en faire des enfants soldats au service de ces groupes.
En outre, plus de 7 millions de personnes ont été déplacées, entraînant une résurgence du choléra (54 000 cas déjà recensés). S’ajoute à cela des pluies diluviennes qui rendent les infrastructures et le matériel inutilisable.
C’est pourquoi l’UNICEF lance une campagne de don de grande ampleur, pour récolter des fonds permettant de remédier à la situation désastreuse de ces enfants, et surtout d’apporter de la visibilité sur cette situation.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à consulter la page suivante :https://www.unicef.fr/article/la-republique-democratique-du-congo-pays-de-toutes-les-urgences/
Plus à l’est du globe, les femmes subissent également des entraves toujours plus graves de leurs droits. Depuis le 28 août 2024, les Afghanes sont rendues muettes, n’ayant plus droit de parler en dehors de chez elle ; encore pire lorsqu’il est question de chant ou de lecture à voix haute, pratiques désormais interdites, y compris au sein du domicile.
Cette ignoble ségrégation de genre, bafouant dangereusement les droits des femmes, a fait réagir sur les réseaux sociaux, notamment sur le média X, où l’on peut désormais observer des vidéos de femmes afghanes, visages apparents, en train de chanter contre la répression talibane.
Ainsi, sous le hashtag #No_to_taliban, plusieurs d’entre elles s’exclament : « Vous m’avez emprisonnée chez moi pour le seul crime d’être une femme. »
Afin d’encadrer ces mesures, cette nouvelle loi institutionnalise également le rôle des pères, frères, maris, grand-pères, oncles, chargés de surveiller l’action et le comportement des femmes de leurs cercles familiaux.
Quant aux sanctions, les talibans promettent une application « très douce », selon le journal Dawn. Rappelons tout de même que la peine de lapidation publique pour les femmes ayant commis l’adultère a été remise au goût du jour en avril dernier…
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Rubrique culturelle
L’été 2024 fut l’occasion en France d’accueillir de nombreux festivals, rassemblant parfois des centaines de milliers de personnes. Nous avons tous déjà entendu parler des plus mainstream, comme les Solidays, le Hellfest, ou encore Rock en Seine (qui fut d’ailleurs l’occasion d’apercevoir la charmante Lana del Rey)…
C’est pourquoi, nous mettrons la lumière sur un festival français méconnus pour la plupart, le Festival interceltique !
Chaque été à Lorient se déroule le Festival interceltique, rassemblant plus de 650 000 visiteurs, soit une légère baisse due aux JO par rapport à l’année 2023, où ce dernier avait accueilli 950 000 visiteurs.
Durant cet évènement, Lorient devient un melting pot de toute la culture celtique, qu’elle soit bretonne, mais aussi Anglo saxonne – la Grande Bretagne, l’Ecosse, les Pays de Galles ou encore l’Irlande sont représentés. Danses traditionnelles, parades, ateliers manufacturés ou concerts à la cornemuse façon électro, le festival rassemble toute une génération d’amateurs de culture celtique, pour créer une ambiance festive hors du temps.
Le clou du spectacle demeure la Grande Parade des Nations Celtes où défilent les représentants des cultures traditionnelles, qui ne sont pas figées mais avides de métissages et de créations.
Enfin, comment parler culture sans évoquer les grands noms ayant marqué le cinéma français ? Le 18 août 2024 s’est éteint l’acteur mythique Alain Delon. Connu pour avoir joué dans 64 films dont Christine (où il rencontra la belle Romy Schneider), La Piscine, Paris brule-t-il ?, Le Samouraï, ou encore Plein Soleil, cet acteur est devenu, au fil des années, l’une des figures les plus emblématiques du cinéma français.
Pourtant, sa vie fut également emprunte de scandales ; sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, l’a accusé de harcèlement moral, détournement de correspondances, maltraitance animale, violences volontaires, séquestration et abus de faiblesse, plainte qui fut classée sans suite par la Justice.
De la même manière, les trois enfants de l’acteur ne cesseront de s’invectiver à coup d’éclats médiatiques et de plaintes pour diffamation et harcèlement, concernant la révélation de l’état de santé de leur père, ainsi que de manipulations concernant l’héritage. Lors de son enterrement, c’est cependant l’image d’une famille soudée dans les épreuves que montreront ses descendants. Espérons que la question de l’héritage sera plus vite réglée que lors du décès de Johnny…